lavoir grand

Le Lavoir

C’est par décret impérial du 18 octobre 1854 que fut lancée la construction du “Lavoir et Bains modèles“. Cependant, il subsiste des traces qui prouveraient une existence antérieure du lavoir, dont une embase en granit datée de 1822.

Le Maire de l’époque, M. Robert, justifiait le projet “…pour le bien être de ses administrés […] désireux de seconder les vues du gouvernement en tout ce qui peut adoucir et améliorer le sort des classes ouvrières et indigentes”.

Nous sommes, alors, depuis 2 ans, sous le régime du second empire. La construction fut confiée à l’architecte Ballereau. L’adjudication des travaux, datée du 2 janvier 1855, est encore visible dans le hall d’accueil du Lavoir. Le nouvel ensemble sera terminé en juin 1856 et immédiatement ouvert au public.


En regardant l’édifice, difficile de ne pas noter l’influence romaine de Ballereau : des colonnettes en pierre taillée, les cintres des ouvertures en briques… A l’intérieur, le rez-de-chaussée était réservé aux bains publics. On y trouvait l’accueil, la salle d’attente, le paiement, les cabines de bains et la chaufferie, soit neuf baignoires de fer plombé avec soupape en cuivre et deux cuves en cuivre rouge pour l’eau chaude.

Plus bas, au niveau de la rivière, le lavoir profitait d’une déviation de “la Maine“, grâce à un système de régulation complexe de pelles et de vannes. Enfin, à l’étage, le séchoir, où l’on y pendait le linge tendu sur des fils accrochés au treillis à claire-voie, encore visible aujourd’hui. Le sol était protégé par un tapis de lames de zinc. Par beau temps, le linge pouvait aussi être séché à l’extérieur.

Lavoir copie ok

A l’époque, ce nouvel établissement représentait un vrai progrès social, les salles d’eau n’existant pas, mais surtout un lieu d’échanges pour ceux et celles, les lavandières en tête, qui souhaitent se tenir informés des dernières nouvelles.

Après la seconde guerre mondiale, le progrès scellera définitivement le sort des “bains“, qui s’équiperont même de douches en 1940.

Ils sont désertés au profit des salles d’eau des nouvelles constructions. L’arrivée de la machine à laver supprimera la rude tâche des lavandières.

Faute de clients et d’un confort suffisant, le lavoir et bains publics ferment le 31 décembre 1972.

Après être devenu un atelier de mécanique, abandonné et en ruines, le bâtiment sera sauvé in extremis de la destruction. Sa rénovation est voté en 1978 et s'achèvera en 1982.

Aujourd'hui, il accueille divers organismes et la salle du bassin sert régulièrement de lieu d'exposition.

 

 

Exposition Eté 2023 Lavoir (16) copie

Abonnez-vous
à notre
newsletter !