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Inverser le contraste

Cinéma : "rendez-vous dès mercredi"

17/05/2021

Ce 19 mai, le cinéma Grand Ecran reprend ses projections dès 14h. Une bonne nouvelle pour les Herbretais et aussi pour les bénévoles prêts à faire vivre de nouveau le 7e art rue Neuve.

Moïse Maindron, président de l'association du Grand Ecran, qui assure la gestion du cinéma municipal rue Neuve.

Moïse Maindron, c'est le grand jour ce mercredi 19 mai pour les amoureux du cinéma ?
C'est vrai que cela commençait à faire long. On a projeté la dernière fois fin octobre, un jeudi je crois. Nos spectateurs les plus fidèles attendent la réouverture avec impatience tout comme nos bénévoles. D'ailleurs, on a organisé un petit rendez-vous samedi matin pour que ceux qui le souhaitent puissent se réapproprier les lieux de la vente de tickets au lancement du film dans la cabine de projection (lire ci-dessous).

Comment cela va se passer concrètement en terme d'accueil du public ?
Tout d'abord, nous sommes autorisés à ouvrir avec une jauge à 35 % de la salle. Ce qui ne nous gène pas trop puisque notre salle à une capacité d'accueil de presque 400 places. Ainsi, 135 personnes pourront voir un film en même temps, avec masque obligatoire et espacement de deux sièges entre les personnes ou groupe de personnes. Puis, nous avons revu nos horaires pour se caler sur le couvre-feu de 21h avec des projections du "soir" à 18h45-19h maximum. Enfin, nous ne vendrons aucune confiserie, ni de boisson pendant les séances. Au 9 juin, on doit pouvoir passer à 65 % de la jauge et accueillir à 100 % au 30 juin.
Les spectateurs peuvent bien sûr acheter leur place en ligne pour faciliter l'accès à la salle.

Avec 400 films sous le coude, le choix doit être difficile ?
C'est vrai que les films disponibles sont nombreux entre ceux qui ne sont pas sortis, ceux qui n'ont pas beaucoup été projetés dans les salles mais aussi les films qui se sont tournés pendant les confinements. Ce n'est pas simple et avec une seule salle pour projeter, nous devons faire les bons choix. Et faire aussi avec des films où l'on nous impose un certain nombre de projections par semaine. Sans oublier que le couvre-feu nous limite dans le nombre de séances avec environ 13 projections par semaine contre 18 à 20 en temps normal.

Et donc, qu'est-ce qu'on va pouvoir voir ce mercredi 19 mai aux Herbiers ?
Nous allons débuter dès 14h avec "100 % Loup", un film d'animation pour petits et grands. A 16h, ce sera "Adieu les cons" de et avec Albert Dupontel (7 césarsà. Puis "Envole-moi" à 19h, la nouvelle comédie de Christophe Barratier (Les choristes, Faubourg 36, La nouvelle guerre des boutons...). Nous aurons aussi "Drunk" en version originale sous-titrée.

Et dans les semaines à venir ?
La semaine suivante (26 mai au 1er juin), nous aurons "ADN" de Maïwenn, "Antoinette dans les Cevennes", "Tom & Jerry", "30 jours max". Puis, du 2 au 8 juin, "Chacun chez soi", "Des hommes", "The Father".

Pas de blockbuster (film à gros budget) à l'horizon ?
Si... mais il faudra attendre début juillet et le retour à une jauge de 100 %. Et là il y aura du choix avec "Black Widow", les "Croods2", "Fast and Furious9", "Kameloot", "Hôtel Transylvania4", Suicide Squad ou encore Jungle Cruise. Il faudra attendre début août pour voir Jean Dujardin dans le dernier OSS 117.

Qu'en est-il de la séance en plein-air gratuite, organisée dans les jardins de la mairie ?
Elle devrait avoir lieu et nous nous y préparons car les conditions sanitaires seront réunis fin juin. Ce serait le vendredi 2 juillet avec le film "Donne-moi des Ailes" avec Jean-Paul Rouve notamment.

Cinéma : Les bénévoles sont prêts

Plus de 6 mois sans leur cinéma, les bénévoles de l'association du Grand Ecran ont des fourmis dans les jambes. Ce samedi 15 mai, certains sont venus au cinéma pour se réapproprier les lieux.

De la billetterie à la cabine de projection, il faut se rappeler de ces gestes simples que le temps a presque gommé des mémoires. "C'est comme le vélo..." balaye d'emblée Jean-Marie Biteau 63 ans, bénévole aux Herbiers depuis 2009.

Capable de tenir tous les postes, il a une prédilection pour celui de projectionniste. Logique pour celui qui a fait ses débuts en tant que projectionniste bénévole en 1972 avec "l'Aventure c'est l'aventure" de Lelouch avec Lino Ventura et Jacques Brel..."Tout a bien changé depuis avec le numérique. Il y a moins de charme c'est sûr mais on y gagne en qualité d'image surtout au niveau du son", analyse le jeune retraité qui donne de son temps en semaine ou pour les projections scolaires "pour boucher les trous de présence comme j'ai plus de temps".

A ses côtés, Arthur Rabillard, 30 ans de moins, est bien content de retrouver les lieux et de monter la trentaine de marche pour accéder à la cabine de projection. Routier, il se consacre aux séances du week-end, notamment celle du dimanche soir.

Avec Jean-Marie, Arthur reprend en main la machine qui ressemble plus désormais à un gros serveur qu'au projecteur de Cinéma Paradisio. En deux temps, trois mouvements, les gestes reviennent naturellement. C'est vrai que "ça ne s'oublie pas".