- T+
- T-
- Inverser le contraste
Le 18 janvier, Nicolas Devort n’entend pas se brûler les ailes
- 10/01/2022
Avec son seul en scène, la valse d’Icare, Nicolas Devort s’attaque au mythe grec par le prisme d’un artiste talentueux qui rencontre trop vite le succès. Entretien.
Nicolas Devort, comme définissez-vous cette Valse d’Icare ?
C’est l’histoire d’un musicien que j’ai écrit en faisant une sorte de parallèle avec le mythe d’Icare. Bon il n’a pas de vraies ailes, mais il a celles de la gloire et de la réussite. Il réussit d’ailleurs sa carrière assez rapidement mais comme dans le mythe, il se brûle les ailes.
Le spectacle se déroule autour d’une série de flash-back. La scène d’ouverture est une scène où il se rend compte qu’il a raté beaucoup de choses dans sa vie et il revient sur son existence, son rapport à sa mère, son père, les rencontres des gens qui ont travaillé avec lui, sa femme et comment il s’est construit et… déconstruit aussi.
Il y a un parallèle avec votre parcours ?
Il y a effectivement un petit écho à ma vie d’artiste certainement même s je suis très heureux et que je ne crois pas m’être encore brûlé les ailes. C’est surtout l’occasion de dire que la célébrité, la notoriété ne remplit pas une vie. Au contraire. Vous savez en tournée, les applaudissements durent 3 minutes. Après, les 12 heures qui restent, ce sont des heures de train, d’attente, d’hôtels où on est tout seul et où personne ne vous reconnait. S’il y avait une morale à en tirer, ce serait qu’il faut se remplir de l’intérieur et non de l’extérieur. Cette intériorité, elle nous donne une sorte de sérénité et d’apaisement dans la vie, sans vouloir donner de grosses leçons philosophiques.
Ces choses essentielles de la vie, vous les cultivez un peu plus depuis la Valse d’Icare ?
Le fait de l’écrire, d’en faire un spectacle, c’est déjà la marque d’une prise de conscience. Mais, il est vrai que j’aborde désormais les choses un peu différemment, avec ce recul nécessaire. Car à un moment donné de ma vie mes spectacles me prenaient tout mon temps. Avec Dans la Peau de Cyrano, j’arrêtais pas de tourner. Bien sûr, j’adore mon métier, mais l’important c’est ma femme, mes enfants, ma famille, ma santé…
Une nouvelle fois, vous serez seul en scène. C’est un peu votre marque de fabrique ?
Au départ, je ne me prédestinais pas à faire des seuls en scène mais j’ai eu envie de me frotter à ce format. J’ai donc créé « Dans la peau de Cyrano » il y a 8 ans. Je me suis d’ailleurs un peu fait dépasser par son succès car on vient de fêter sa 850e représentation. Je suis presque un peu « prisonnier », « victime » de ce succès mais il m’arrive aussi de jouer avec d’autres comédiens comme pour ma dernière création « Le bois dont je suis fait ». Je vais d’ailleurs mettre en route d’autres projets où l’on sera un peu plus nombreux sur le plateau.
07/12/23 - Idée de cadeaux pour Noël ? Offrez des spectacles !
A court d'idées pour faire plaisir à Noël ? N'hésitez plus et offrez un spectacle de la saison culturelle de la Ville des Herbiers. Théâtre, danse, concert, il reste des places sur les rendez-vous programmés en 2024.
06/12/23 - Danse : Les Yeux Fermés ce 8 décembre
De l'obscurité à la lumière, 4 danseurs et 4 danseuses. Par la Cie S'Poart. Il reste encore quelques places pour assister à ce magnifique spectacle au théâtre Pierre Barouh.
04/12/23 - Tout le théâtre embarqué au pays imaginaire !
Salle comble pour Peter Pan au Théâtre Pierre Barouh - Les Herbiers ce dimanche après-midi. Une fin d'année en trombe pour les spectacles de la Ville des Herbiers puisque c'est aussi complet pour Faada Freddy le 15 décembre et il ne reste qu'une cinquantaine de places pour les Yeux Fermés... par la Cie Spoart ce vendredi 8 décembre.