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Inverser le contraste

Le Pôle Solidarité Jeanne Briand inauguré

30/11/2021

Le pôle construit par la Ville des Herbiers pour accueillir ces associations qui viennent en aide aux autres a été inauguré et baptisé "Jeanne Briand", décédée en mai dernier. Presque une évidence tant l'ancien maire, chef d'entreprise, a oeuvré en toute discrétion pour les autres tout au long de sa vie.

Le 24 mai dernier, Jeanne Briand s'éteignait à l'âge de 97 ans. Mère de 5 enfants (20 petits-enfants), elle a oeuvré pour transformer la forge familiale avec son mari Anselme Briand en véritable fleuron industriel vendéen, été bénévole au sein de la Caisse d'Allocations familiales, participé activement à la vie municipale devenant maire des Herbiers de 1989 à 1995.

Ce 26 novembre, la Ville des Herbiers lui a rendu hommage à l'occasion de l'inauguration du Pôle Solidarité, en baptisant ce vaste bâtiment qui accueille 11 associations oeuvrant pour les autres de son nom : Jeanne Briand.

Du maire des Herbiers, Véronique Besse, à Bérangère Soulard, conseillère départementale du canton des Herbiers, en passant par Bruno Retailleau, sénateur de la Vendée, l'ensemble des élus présents ont salué le parcours et surtout l'engagement de Jeanne Briand au service des autres.

C'est l'un de ses fils, Pierre Briand, qui a certainement livré le témoignage le plus fidèle, un peu méconnu de tous, de cette volonté d'aider les autres, "toujours dans la plus grande discrétion pour aider les familles en détresse, porter secours aux femmes battues, loger chez elle des migrants de passage. Des sollicitations presque tous les jours", se souvient-il, "même lors des repas à la maison rue des Pierres Fortes".

"Etre aidé ce n'est pas gratifiant, c'est humiliant", martelait Jeanne Briand. "Il faut savoir donner. Et pour que cette aide soit efficace, il ne faut pas que ça se sache".

C'est certainement l'accueil par les Herbretais, des réfugiés de Vireux qui fuient en masse les Ardennes en 1940 qui marquent et forgent la jeune Jeanne Briand, 17 ans à l'époque. Plus tard, elle créera des associations comme la Tirelire herbretaise pour l'aide alimentaire ou encore Familles et Toxicomanies pour aider contre les ravages de la drogue.

De son vivant, elle aurait certainement refusé cet hommage mais aurait salué la création de ce pôle qui aide ceux qui aident.